Après avoir codirigé pendant trois ans l’événement annuel Danse Insolite (30 danseurs, 800 spectateurs), Sarah Larédo et Chantal Gondang ouvrent en 2017 la Maison de la Culture et de la Danse à Douala, espace dédié à la Culture et à la Danse.

Chantal Gondang

Formée au Cameroun depuis son plus jeune âge aux danses traditionnelles qu’elle pratique durant toute sa jeunesse, Chantal Gondang se rend en France en 1984 pour se former en danse contemporaine chez Peter Goss. Elle enseigne la danse africaine et afro-contemporaine de 1989 à 2012 dans diverses écoles de Paris et d’Ile de France, dont le Centre Georges Momboye à Paris et l’Atelier Danse au Perreux sur Marne.

En septembre 2004, Chantal ouvre au Plessis-Trévise (94) l’école de danse Sanaga en collaboration avec Sarah Larédo, dont elle est co-directrice. Elles emploient onze professeurs de divers styles de danse et Chantal donne elle-même des cours de danse africaine et afro-contemporaine. Elle organise en parallèle des échanges de danse entre le Cameroun et la France de 2001 à 2011.

Après avoir été danseuse interprète dans plusieurs compagnies (Cie Difé Kako, cie Savane…), elle crée en 2002 la Compagnie Chantal Gondang, dont elle est chorégraphe et directrice artistique. Chantal a monté six créations (Mélanges – danse afro-contemporaine – Bigna, danse afro-contemporaine – Flô, danse contemporaine hip hop; L’Être au Corps – danse contemporaine; Teukeïna – danse afro-contemporaine; Mann – danse afro-contemporaine) et une comédie musicale (Les Coépouses) qui ont déjà tourné sur plusieurs scènes européennes (dont le Trianon, la Cartoucherie de Paris, la maison des cultures du monde en France, le Festival Européen de Danse Contemporaine en Pologne…) et camerounaises (dont l’Institut français du Cameroun, la Galerie MAM, le festival Danse Insolite de Douala…). La chorégraphe transmet le message d’une danse africaine créative, tournée vers l’avenir.
Chantal puise son inspiration dans la danse traditionnelle, grâce à laquelle elle développe une gestuelle contemporaine unique, dynamique et expressive. Elle est en perpétuelle recherche afin d’affiner sa gestuelle et sa singularité.

« La danse pour moi est une vie sans mort, une vie éternelle, une vie à travers le temps. »

Chantal Gondang

www.compagniechantalgondang.com

Sarah Larédo

«Toucher les âmes avec le corps, éveiller les consciences, vivre.»

Sarah est chorégraphe, danseuse interprète, et professeur de danse depuis plus de 15 ans. Née à Paris en 1982, elle y fait des études supérieures en danse (IFPRO) et en management des entreprises culturelles (Institut de la Culture et de la Communication). Elle est ensuite danseuse interprète pour différents chorégraphes (dont Chantal Gondang, Germaine Acogny pour les Grandes leçons de danse au CND, etc) dont les compagnies tournent en Europe et en Afrique. Elle dispense en parallèle des cours de danse dans différentes structures, dont l’Université d’architecture de Paris, le Centre culturel de Meudon, l’école de danse Sanaga qu’elle cofonde avec Chantal Gondang et codirige pendant 10 ans.

Pédagogue engagée, Sarah utilise la création chorégraphique comme un outil de développement personnel et social, elle travaille sur la valorisation de l’individu (expressivité, liberté) et sur des valeurs communautaires, avec comme démarche principale la créativité et le développement de la conscience corporelle.

Sarah s’installe au Cameroun en 2013. Elle danse dans plusieurs créations et monte son premier solo M/F en 2016, qui questionne l’identité de genre. Depuis 2019, Sarah explore également l’univers du théâtre et joue dans les pièces Èves déchaînées, La ménopause du quotidien, mises en scène par Éric Delphin Kwégoué, et Balle au centre, mise en scène par Carine Piazzi (création internationale: France, Belgique, RDC, Cameroun, coproduite par la CITF et soutenue par l’Institut français).

C’est en septembre 2019 que Sarah monte la Compagnie Remissis et y développe sa démarche artistique. Remissis signifie en latin «libérées, relaxées, détendues». Elle fonde ainsi sa démarche sur le lâcher prise, creuse la question du rapport à l’intime et du rapport à l’autre. «Ma danse est naturelle, emprunte du quotidien. Je danse comme je suis, humaine, vulnérable. J’ai fait le choix de l’authenticité, de développer ma matière par un engagement corporel sans filtre, franc. Ma construction chorégraphique oscille entre écriture et improvisation. Mon mouvement est cru, ma gestuelle fluide et influencée par mon vécu dans différents continents, différents univers. Consciente et touchée du monde dans lequel nous vivons (au sens large tout comme au sein des microcosmes dans lesquels nous évoluons), je tends à danser l’être humain, son intimité, ses combats, ses espoirs.»

La compagnie Remissis a deux créations à son actif, Addicted, interprété par 3 adolescentes, qui questionne la place qu’accordent les jeunes à leurs smartphones (extrait vidéo : https://www.youtube.com/ watch?v=xsJOYoHIOio) et (des)illusions, réflexion sur le mensonge intime, performance transdisciplinaire alliant danse, arts plastiques, littérature et vidéo. La création a été réalisée en résidence à la Maison de la Culture et de la Danse puis à L’Institut français de Douala, qui a coproduit l’œuvre (extrait vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=t5Wt3EoDS9k).

Sarah rentre s’installer en France en août 2022. Elle élabore déjà le concept de sa prochaine création Puissance X, réflexion sur la puissance de l’énergie sexuelle féminine.

www.compagnieremissis.com